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Cheick Sacko, quel bilan à la tête de la justice ?

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Les médias ont annoncé, le 27 mai 2019, la démission du ministre de la Justice, garde des Sceaux, Cheick Sako. Le ministre démissionnaire (nommé le 20 janvier 2014) a passé près de 3 ans 6 mois sur les cinq ans du second mandat du Président Alpha Condé à la tête de ce département. Lahidi, la plateforme de suivi et d'évaluation des promesses du Président de la République et de son gouvernement, dresse le bilan de ses actions dans la réalisation des engagements du Président Alpha Condé dans le secteur de la justice.


Des réformes engagées


Depuis son entrée dans le gouvernement, Cheick Sacko a consacré une bonne partie de sa mission à la mise en œuvre d'importantes réformes.


Plusieurs textes de loi ont été révisés et adoptés notamment le code pénal et de procédure pénale, le code de la justice militaire et plus récemment le code civil. Ces réalisations sont conformes aux engagements du Président de la République dans son projet de société (Programme de gouvernance 2015-2020, page 32).

Ensuite, après la mise en œuvre du statut particulier des magistrats signé en 2014 par le Président de la république, le ministère de la Justice a recruté 50 auditeurs de justice et 50 élèves greffiers.

Malgré ces résultats, la première évaluation Lahidi dans le secteur de la justice en 2017 montrait que  seulement 33% (4/12) des promesses du président avaient été réalisées dans ce secteur. Deux ans plus tard, les choses n’ont pas beaucoup changé, le taux est passé à 41% (5/12) suite à l’adoption du nouveau Code civil.

Des promesses non tenues


La construction avortée du centre pénitencier de Yorokhoguia est une parfaite illustration des promesses que le ministre Cheick Sacko n’a pas tenues. Pourtant, tout était bien parti : pose de la première pierre en grande pompe en présence du chef de l’Etat suivie du démarrage des travaux, puis intervient un coup d’arrêt. Le chantier qui était censé prendre fin en juillet 2016 est à l'abandon. Depuis, la presse rapporte que les partenaires espagnols du projet ont disparu dans la nature faute de moyens financiers pour conduire le projet.



Autres promesses non encore tenues, sont celles de créer deux nouvelles cours d’appel à Labé et à N’Zérékoré et d’adopter une loi sur l’apologie des crimes de masse et l’incitation à la haine ethnique et régionaliste. Conclusion Si le ministre Cheick Sacko a passé 70% du temps du second mandat du président de la République à la tête du ministère de la Justice, il n’est parvenu à réaliser que 41 % des engagements de celui-ci dans ce secteur. Néanmoins, ces résultats sont au-dessus de ceux de la plupart des secteurs évalués par Lahidi (20 % pour le secteur santé, 22% pour les mines).

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